Ecoravie a 3 ans, c’est encore un petit enfant…
Historique d’Ecoravie sous la plume d’Annie, en ouverture de la réunion d’information du 12 février 2011…
Ecoravie a 3 ans.
C’est encore un petit enfant.
Il est né dans un jardin sous un châtaigner après la salle d’accouchement où nous l’avons vu poindre son nez.
Le thème de la 1ère soirée était : « ensemble faisons une peinture de ce dont nous rêvons ».
L’imaginaire collait alors au formatage de ce que nous connaissions : petites maisons individuelles éparpillées, nature, animaux, potager, phytoépuration et … maison commune comme un grand tipi, avec des chemins de l’un à l’autre…
Nous étions de doux rêveurs : simplicité, solidarité, beauté, convivialité, inventivité, etc, etc…
Chaque rencontre apportait une moisson d’espoir, d’enthousiasme, de projection dans le futur et de questions…
Comment s’y prendre ?
Par quel bout prendre ce bébé « Ecoravie » encore si petit, si fragile ?
Le rationnel ?
Le relationnel ?
Les deux conjugués ?
Avec comme constante, cette question : « Comment reprendre du pouvoir sur sa propre vie, son habitat, son environnement, son appartenance, son éthique, sans oublier La Joie de Vivre ! »
Ensemble, ensemble, sortir d’une logique individualiste et consumériste.
Œuvrer pour des relations pensantes, agissantes et aimantes.
Faire le peu qu’on peut, localement, écologiquement et humainement.
Puis le groupe s’est étoffé, de 5-6, nous sommes passés à une bonne dizaine puis une vingtaine de personnes.
Cinq générations se retrouvaient régulièrement pour s’employer à construire ce demain vers la sobriété heureuse.
Les bébés naissaient, gazouillaient, jouaient, se traînaient à 4 pattes, marchaient, parlaient.
De mois en mois, nous, les « écoravissants », naissions, gazouillions, jouions, nous traînions parfois (de découragement) et nous redressions, marchions, parlions, avancions : commissions, réunions, communication interne et externe, relation aux grands pouvoirs, aux experts, aux décideurs, etc…
Nous explorions aussi d’autres écolieux ou habitats écologiques, rencontrions des architectes et leur réalisation, mettions la main à la pâte – ou plutôt à la paille – pour apprendre à agir ensemble dans le concret : montions un mur en terre-paille, fabriquions un bac à compost, etc…, organisions une fête pour les adhérents…
Quelle effervescence, élan dans la chaleur de nos amitiés.
En grandissant, nous avons tant appris… d’abord sur nous-mêmes : nos limites, notre façon de réagir face aux obstacles et aux conflits, à nos découragements, face à nos désirs et besoins et aussi face à une réalité si complexe avec tant de plans enchevêtrés : humain, financier, juridique, architectural, urbanistique, stratégique, politique.
Heureusement nous avons rencontré une « passeuse » et une « veilleuse » qui, grâce à un emploi aidé, tient le fil de la toile. Alors nous traversons, parfois sur un pied, les difficultés, les deuils des départs en étant au bord de se perdre, s’épuiser, se désespérer.
Aventure passionnante : une porte se ferme, une autre s’ouvre.
Nous cherchons actuellement des familles pour maintenir l’équilibre intergénérationnel et continuer à s’ouvrir, rebondir, vivre cette aventure jusqu’où elle nous mènera et nous sommes ici cet après-midi devant vous pour entendre vos questions, vous souhaits, vos rêves aussi peut-être…
Merci d’être là, votre présence est déjà un soutien, une validation du sens de ce que nous avons entrepris.
Bravo pour votre action, je parle de vous très souvent et je vous soutiens moralement ! Une petite suggestion, peut-être en attendant d’avoir les familles avec enfants que vous cherchez, pourriez-vous accepter – à titre provisoire ou définitif – des personnes de 55 à 70 ans qui sont encore vaillantes et peuvent apporter moralement et financièrement ??? Tous mes voeux vous accompagnent …